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TI CED’ en 2023, le début d’une histoire

Fondée en 2011 par Cédric Brément à Saint-Hilaire-de-Chaléons dans le pays de Retz, la marque d’arrangés leader en France enclenche la vitesse supérieure : un atelier agrandi de 2 000 m2, un outil de production, et une invention qui va faire le buzz. Rencontre avec son nouveau directeur, Guillaume Robert.

Vous êtes arrivé en janvier 2022 pour remplacer le fondateur des Rhums de Ced’. Aviez-vous déjà un itinéraire dans le monde des spiritueux ?

Je suis originaire de La Réunion et j’ai grandi à côté de la distillerie de Rivière du Mât. J’ai suivi des études d’ingénieur agroalimentaire à Brest avant de partir pour le Canada chez Danone, puis comme consultant chez Capgemini. Ensuite, j’ai côtoyé l’univers du champagne avec Veuve Clicquot, et celui de la bière avec Heineken.

Ma rencontre avec le monde des spiritueux date de 2010 chez Maison Villevert pendant 6 ans, où j’étais en charge de la gestion des flux puis du développement produit.

En 2021, suite au départ de Cédric Brément j’ai été contacté pour diriger les Rhums de Ced’. La mission m’a évidemment intéressé : le challenge des travaux, la reprise d’une équipe de 12 personnes passionnées, sans oublier la gestion de cette belle entreprise. Depuis le rachat par la maison Dugas en 2018, Ti Ced’ évolue positivement aux côtés d’investisseurs qui poussent la marque sur le CHR et l’export.

15 mois de travaux viennent de s’achever avec un investissement de 3,5 M€. Avez-vous sollicité des acteurs locaux ?

Pour l’agrandissement du bâtiment, nous avons en effet fait appel à 15 artisans locaux tels notre voisin LTP, ou Lucathermy à Carquefou.
Depuis des années, nous collaborons avec des acteurs de la région pour la production des recettes de nos arrangés : le MiN de Nantes pour les fruits et aromates, la Fraiseraie à Pornic pour les fraises, ou les vergers à proximité. Dès que cela est possible, nous travaillons sous forme de maillage.

L’espace de production a été agrandi sur 2 000 m2, soit 4 fois plus que le lieu de production historique, avec une seconde ligne de conditionnement et de découpe de fruits. Comment est désormais organisé l’atelier ?

Au-delà de l’aspect technique, nous avons cherché un gain de productivité par l’amélioration des conditions de travail en privilégiant le côté ergonomique. Sur la seconde ligne, chacun de nos collaborateurs dispose d’un poste adaptable à sa taille et, pour poser ses fruits d’un petit monte-charge mobile.

Est-ce qu’aujourd’hui le marché des arrangés est très concurrentiel ?

Lors de la création des Rhums de Ced’ en 2011, nous étions peu nombreux. À l’heure actuelle, nous sommes en concurrence avec des opérateurs de taille importante et aussi avec de petits acteurs locaux. Nous avons la chance d’avoir un outil de différenciation : un chai de vieillissement de nos rhums, où reposent plus de 200 fûts opérationnels. Sur les prochaines années, nous disposons d’une capacité de 500 fûts. Dans l’univers des arrangés, nous sommes les seuls à avoir développé cette spécificité.

Nous avons commencé il y a 10 ans avec un fût de cognac pour la recette Vanille-Noix de Macadamia, qui a tout de suite intéressé les cavistes. Aujourd’hui, nous avons réuni une quinzaine de fûts de différentes origines entre spiritueux (whisky, cognac, calvados…) et vins français.

Voilà qui nous donne l’opportunité de proposer à un caviste un rhum vieilli dans un fût spécifique de sa région. Nous sourçons nos barriques auprès de distilleries, la maison Dugas (Hine pour le cognac, Rozelieures pour le whisky) mais aussi des grossistes.

En 2023, vous testez une innovation dans le monde des arrangés. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous sommes avant tout explorateurs de saveurs et notre devise a toujours été basée sur l’innovation et la qualité. Nous avons travaillé sur une gamme d’arrangés encore jamais vue sur le marché à base de cachaça au lieu du rhum agricole des Antilles, baptisée Ti Chaça.

Cette base de rhum brésilien nous est venue tout naturellement car beaucoup de consommateurs connaissent ce spiritueux à travers la caïpirinha. Cette eau-de-vie de canne à sucre se caractérise par un profil aromatique franc, sec et fruité, avec une petite touche herbacée se mariant parfaitement avec différents fruits.

Nous avons réalisé notamment de nombreux tests avec des fruits du Brésil. Les 2 premiers produits de la gamme sont la Ti Chaça menthe/citron vert, inspirée de la caïpirinha ; et la Ti Chaça mangue/piment végétarien, marquée par des notes gourmandes. Cette gamme est le fruit du travail avec tous nos partenaires, du design aux producteurs de fruits.

Ces 2 inédits titrent à 36 degrés et se placent entre nos Ti Ced’ à 32% et les Ti Graal à 45% (prix : 36 €), ce qui nous destine à tous les publics. Nous avons prévu de les lancer début avril au prochain Rhum Fest, avec notre réseau de distribution habituel : CHR et cavistes.

Est-ce que ces 2 innovations peuvent être dégustées pures ou en cocktails, comme les autres gammes ?

Les Ti Chaça peuvent bien évidemment se déguster pures. Nous avons collaboré à nouveau avec Mathieu Gouret, barman gérant du Santeuil Café à Nantes, pour créer plusieurs recettes avec les 2 Ti Chaça. Cette démarche dédiée à la mixologie a été commencée il y a 4-5 ans autour de classiques revisités et de recettes signatures, associés avec nos arrangés.

Nous allons notamment mettre en lumière la Ti Chaça menthe/citron vert en long drink version caïpirinha, que vous pourrez découvrir sur notre stand lors du Rhum Fest.

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