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Du côté de l’écoresponsabilité, découvrez 3 questions posées à Damien Amadou, responsable communication de l’IDAC*

“La symbiose avec l’écosystème a toujours été prépondérante en Normandie”

Elle est enracinée sur le territoire normand depuis près de 500 ans : la production de calvados se distingue par 3 typicités à travers les 3 AOC que sont le Calvados, le Calvados Pays d’Auge, et le Calvados Domfrontais.

Damien Amadou

7 500 ha, 3 millions d’arbres, 230 variétés de pommes à cidre et 139 variétés de poires à poiré composent un verger unique et un patrimoine vivant que 4 000 producteurs de fruits, 300 transformateurs, négociants et coopératives font rayonner dans plus de 90 pays.
Des initiatives porteuses de développement durable sont ainsi exemplaires.

Quelles sont ces initiatives ?

Tout d’abord, les cahiers des charges des appellations garantissent une absence quasi totale de produits phytosanitaires : tous les vergers sont enherbés, l’irrigation y est interdite, les haies préservent la biodiversité. La récolte s’étale de mi-septembre à mi-décembre, la main-d’œuvre est locale. L’eau est exclusivement utilisée en circuit fermé. La transformation des pommes est faite en circuit court.
Par ailleurs, l’on estime que la séquestration de carbone dans un verger est de l’ordre de 35 à 50 tonnes par an sur une durée de 25 ans.

Tout cela diffère d’autres cultures ou monocultures plus intensives. L’installation de ruches en lien avec les apiculteurs locaux assure une pollinisation naturelle. Enfin, plusieurs domaines installent des boîtes à mésanges. En effet, ces oiseaux jouent un rôle important dans la protection des arbres en avalant chaque saison pucerons et chenilles par milliers. De toute façon, la symbiose avec l’écosystème a toujours été prépondérante en Normandie.

Et l’aspect coproduit ?

Là encore, il nous semble évident et cohérent avec notre démarche. Une fois les fruits cueillis et pressés, on extrait du marc restant les pectines pour gelées et confitures, du polyphénol pour l’industrie cosmétique. Le marc permet en outre de générer du gaz naturel ou sert pour le bétail. Le « vertueux » est donc inscrit au cœur de nos pratiques.

D’autres axes dans le futur ?

Nous réfléchissons à toutes les dimensions de l’élaboration, depuis la distillation –avec les différents types de chauffe – jusqu’à la distribution. Le spiritourisme, avec 250 000 à 300 000 visiteurs annuels, offre aussi des axes pour une empreinte carbone encore réduite, puisque générant des ventes directes. Enfin, la filière mène un projet de cartographie des savoir-faire avec des enquêtes sur le terrain pour dresser un état des lieux des pratiques. Après conclusions, d’autres actions durables verront le jour en 2023.

*L’IDAC, créée en 2002, est l’interprofession représentative du secteur des appellations cidricoles d’origine contrôlée et protégée. Elle fédère 300 maisons et domaines spécialisés dans l’élaboration de calvados, de pommeau, de cidres et de poirés (AOC et AOP).


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