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Les rhums de Madère en France

Une grande variété dans les processus de production

Cette île portugaise, bien connue pour ses vins fortifiés, produit depuis le XIXe siècle du rhum pur jus de canne. Cette aguardiente, avant tout destinée à la consommation locale, a fait son apparition il y a quelques années sur d’autres marchés, parmi lesquels l’Europe – et la France – figure en bonne place.


À l’heure actuelle, trois distilleries exportent leurs produits vers la France (et sans doute bientôt une quatrième).

Engenhos Novo da Madeira

Les rhums de cette distillerie sont commercialisés sous la marque William Hinton. Relativement récent (créé en 2006), cet engenhos est l’un des plus larges de l’île en termes de volumes produits. Après une fermentation de 24 heures, la distillation se fait principalement sur une ancienne colonne Barbet intégralement en cuivre, héritage de la famille Hinton, principal producteur d’aguardiente de l’île au XIXe siècle.

2 alambics portugais (discontinus), récemment acquis, permettent la création de rhums aux identités variées.La gamme est très large, avec un gros travail sur les vieillissements au moyen de l’utilisation de fûts ayant contenu différents alcools : cognac, porto, vins, bière, armagnac, whisky…

Distribution : Jean Boyer

Engenhos do Norte

La seconde plus ancienne distillerie de Madère se situe dans le village de Porto da Cruz. Fondée en 1927, elle continue à se servir de vapeur pour actionner le moulin broyant les cannes.
Outre une durée de fermentation plus longue (jusqu’à 40 heures), la particularité de cette étape réside dans l’utilisation d’une cuve mère ensemencée en début de campagne, qui servira à faire partir toutes les fermentations de la saison.

Ensuite, 3 colonnes en cuivre et un alambic charentais prennent le relais.
Le distillateur peut ainsi créer de nombreux profils pour approvisionner les différentes marques produites : Branca, 970, North… Le vieillissement se fait essentiellement en fût de chêne français ayant contenu du vin de Madère.

Distribution : Dirum

O Reizinho

Voici l’une des 2 plus petites distilleries de l’île et également l’avant-dernière mise en place.
Joao Pedro Ferreira, véritable passionné, procède à toutes les opérations d’élaboration de son rhum, de façon très artisanale. Les cannes sont pressées une à une dans un petit moulin. Une seule presse et pas d’adjonction d’eau : tout est fait pour rendre le jus le plus expressif possible.

La fermentation dure 2 à 3 jours et le vin de canne est ensuite distillé de manière discontinue sur 2 alambics portugais hybrides (avec une petite colonne de rectification). Les fûts occupent chaque recoin du bâtiment, mais la place manque pour dépasser la soixantaine.

Distribution : Dugas

Vinha Alta

La dernière-née des distilleries de l’île devrait prochainement atteindre la France. Elle se distingue des autres engenhos de Madère par ses méthodes de production. Double distillation, utilisation de levure de vin, longue fermentation contrôlée, micro-oxygénation avant la mise en fût…

Autant de particularités qui repoussent les limites – assez souples – de l’IG et créent un profil tout à fait singulier.

Distribution : à suivre

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