3 – La distillation dans un alambic Stupfler dotée d’une colonne de rectification
Voici le moment décisif dans la production du gin : le passage en alambic, généralement de type charentais, pour obtenir un distillat hautement aromatique. La Distillerie du Golfe a investi dans la Rolls du secteur : le Stupfler, l’outil idéal pour obtenir un gin de qualité, doté d’une capacité de production de 1 100 litres et chauffé au gaz à feu nu.
«Cet alambic en cuivre divisé en 3 parties a la particularité de disposer d’une colonne de rectification à double paroi qui contient des microalvéoles. Une valeur ajoutée pour avoir une parfaite extraction aromatique de toutes les botaniques ! La distillation dure environ 6 heures. Nous en réalisons 2 par jour en période de production de gin», raconte Bertrand Patin.
Première phase de la distillation : un panier géant est greffé à la première cuve de l’alambic (une sorte de chaudière), contenant la base de macération avec les botaniques, à 30% d’alcool, d’un volume de 1 000 litres. C’est le moment de la montée en température jusqu’à ébullition. Les vapeurs s’évaporent dans le col-de-cygne (environ 1h30). Les premiers alcools, les plus volatils et nocifs pour la santé, appelés les têtes, sont récupérés dans un premier robinet puis jetés.
Seconde phase : les vapeurs d’alcool poursuivent leur course et se dirigent vers la colonne. Elles sont condensées par un système de refroidissement. C’est le cœur ou la bonne chauffe, c’est-à-dire le meilleur du distillat s’élevant à 85% d’alcool, qui servira à confectionner le gin. « On obtient environ 350 litres de cœur de chauffe stocké dans une cuve avant la prochaine étape », précise Bertrand Patin. La distillation se termine dès que la teneur aromatique et alcoolique chute à 10-15%. On récupère ce dernier distillat, appelé « les queues de distillation », qui seront recyclées pour une prochaine production.
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