Lancée en février 2020, la jeune société a bravé la crise sanitaire et s’impose désormais comme l’un des principaux acteurs de l’Hexagone. Sa philosophie : un catalogue accessible à tous, avec une offre pour exprimer le savoir-faire made in France.
Originaire de Châteaubriant (à environ 60 km de Nantes et de Rennes), Julien Bourgeon aurait pu garder son job dans une centrale d’achat de jardin et de bricolage…
Son goût pour la bière le guide vers une autre voie professionnelle.
« Je commençais à m’intéresser à sa distribution et à la difficulté des jeunes brasseries à commercialiser leurs produits, explique le fondateur d’IBU Distribution. J’ai été contacté en 2018 par V&B, qui marchait déjà très fort. On me proposait un poste en centrale d’achat. J’ai fait quelques stages. C’est là que j’ai découvert les bières craft, les styles. Mon premier coup de foudre, je l’ai eu pour une IPA avec la Citra Galactique de la Brasserie Grand Paris. Je suis finalement parti pour lancer ma structure en restant basé à Châteaubriant. À l’époque, j’ai contacté par mail les 680 brasseries existantes en France. 400 m’ont répondu. »
Il met alors toutes ses économies dans ce projet.
L’aventure démarre un mois avant la fermeture des bars et des restaurants.
« Dans mon malheur, j’ai eu la chance que les caves soient répertoriées « commerces essentiels ». J’ai pu démarrer avec 15 brasseries très locales comme Nautile et Tête Haute », se rappelle le distributeur qui s’associe au bout d’un an avec Maxime Bernard, également spécialisé dans les centrales d’achat.
Un travail de fond pour mettre en valeur l’explosion brassicole française
Aujourd’hui, Julien et Maxime tracent leur route à deux avec un chiffre d’affaires de 80% en région et 20% à l’échelle nationale (ils livrent sur tout l’Hexagone), armé d’un portefeuille de 40 brasseries exclusivement françaises composé de certaines grandes figures : citons le nantais Aerofab, le nordiste Cambier, ou encore le nancéien Hoppy Road.
« Nous avons tellement de brasseries dotées d’un vrai savoir-faire à faire découvrir ! », se réjouit Julien Bourgeon.
Ce dernier choisit ses partenaires selon quelques critères : « Nous demandons une capacité de production de 800 hectolitres. Certaines jeunes brasseries avec un volume de 60 hectolitres nous contactent. Ce n’est pas leur rendre service que de les distribuer. Nous sommes également exigeants sur le visuel du packaging. C’est important pour le consommateur. »
Depuis un an, Julien a élargi son catalogue avec des spiritueux réalisés par des brasseurs. « Encore un autre marché… » Les prémices d’une nouvelle tendance !
Un accompagnement sur un marché en pleine évolution
IBU Distribution se concentre sur les cavistes (40% de son CA) ainsi que sur les épiceries fines, bars et restaurants (60%).
« J’ai vu une vraie évolution auprès de nos clients cavistes, qui ont élargi leur référencement de bières. Ils ne parlent plus de couleur mais de style. Je leur conseille d’être le plus accessible possible et d’offrir un maximum de catégories, sachant que les IPA puis les Neipa et les sour restent les bières qui ont le vent en poupe. Sans oublier les sans-alcool. Les geeks de la bière ne représentent que 7% des consommateurs. Même si nous ne sommes pas zythologues, nous organisons régulièrement des formations destinées aux cavistes et à leurs clients », détaille le distributeur.
Pour un premier contact, direction le site internet ! Celui-ci propose l’intégralité de son catalogue bien fourni et mis à jour en direct.
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