Depuis 2015, la petite distillerie artisanale, opérée sans la moindre automatisation, concocte les single malts les plus nature et les plus low tech qui soient… au milieu de la plus bouillonnante des mégalopoles. Un paradoxe qui suscite un engouement inattendu auprès des amateurs comme des collectionneurs.
Imaginez une distillerie de whisky entièrement opérée manuellement. Sans la moindre valve ni manette, sans l’ombre d’un bouton ou tableau de contrôle. Automatisation zéro ! Maintenant, imaginez cette même distillerie plantée à Londres, au beau milieu d’une capitale moderne, d’une mégalopole high-tech. Bienvenue chez Bimber, un paradoxe qui narre en filigrane la vie de son créateur Dariusz Plazewski.
Dans sa Pologne de naissance, son grand-père et son père distillaient de la gnôle en douce, des eaux-de-vie de fruits – « bimber », en polonais, désigne le tord-boyaux, l’alcool de contrebande.
« Ils se laissaient guider par leur instinct, leurs sensations, les odeurs, les saveurs. C’est ce qu’ils m’ont enseigné, et c’est cet esprit que j’ai voulu recréer », témoigne Dariusz.
Arrivé en Angleterre au tournant du siècle, il monte un cabinet d’architecte et une boîte de construction, avant de se faire rattraper par l’atavisme familial. Et rachète un ancien garage dans le West London pour y installer, en 2015, sa distillerie de whisky.
Minuscule, le garage. Ou plutôt l’atelier. Les pièces d’équipement s’y carrent au millimètre autour de la paire de petits alambics portugais qui encombrent le milieu de la pièce.
On fait le tour des lieux ? L’orge, de toute évidence, ne […]
Commentaires
Loading…