Les Domaines Qui Montent : « Notre credo : les pieds dans la terre, la tête dans la ville »
Rencontre avec Hugues Le Marié, directeur général du groupe
Quelle est la genèse des Domaines Qui Montent ?
Les Domaines Qui Montent ont été créés en 1989 par le vigneron du Domaine de Rully Saint Michel, Emmanuel de Bodard, qui s’est interrogé, face à la concurrence, sur la manière dont il allait vendre son vin.
Il a donc imaginé un circuit court en ouvrant un premier point de vente dans le 17e à Paris. Cet établissement lui a permis de commercialiser ses produits en sourcing direct auprès des consommateurs. Et puis très vite, il a imaginé un concept où les clients pourraient se mettre autour de la table. La cave à manger était née.
Après le vin, la restauration, il s’est lancé dans le BtoB. Puis les spiritueux sont arrivés, les événements d’entreprise, les masterclass… Jusqu’à ouvrir une trentaine de points de vente, à la fois à Paris et en province, dont 26 sont franchisés et 4 en nom propre.
Dans ces établissements, où les clients peuvent acheter puis emporter ou consommer sur place, une promesse fait le succès de la maison : la bouteille reste au même prix.
Il n’y a pas de droit de bouchon, ni pour les vins ni pour les spiritueux. En outre concernant ces derniers et pour que les consommateurs puissent faire leur choix ils sont toujours en dégustation .
Comment se présentent les Domaines qui montent aujourd’hui ?
Aujourd’hui, nous proposons sur l’ensemble de nos boutiques un assortiment assez large puisqu’il couvre 5 000 références de vins et de spiritueux. Si nous retrouvons la plupart de nos bouteilles dans les mêmes établissements, nous jouons également la carte des particularités locales selon les régions.
Au niveau des spiritueux, nous approchons les 15%, avec des points de vente plus spécialisés qui dépassent ce pourcentage. Ces chiffres sont plus importants que la moyenne nationale de l’ensemble des cavistes, où cela tourne plutôt autour de 9%. Tous les ans, nous ouvrons 1 ou 2 établissements.
Parallèlement, nous recevons de 2 à 3 candidatures chaque jour, de personnes souhaitant monter une franchise de notre enseigne. Aussi faisons-nous un tri important car nous cherchons avant tout des investisseurs répondant à nos valeurs : les pieds dans la terre, et la tête dans la ville ! Par là nous entendons des candidats issus du terroir qui connaissent le monde viticole et qui seront aptes à promouvoir nos produits auprès des citadins.
Quels sont vos projets ?
Si nous vendons déjà nos produits sur la Toile, nous envisageons de développer encore cet axe cette année. De plus, nous travaillons d’arrache-pied sur notre expérience client. D’ailleurs, nous sommes convaincus, demain quand nous reprendrons, que le volet de la restauration sera l’un de nos enjeux forts de développement.
S’il représente déjà 30% de notre chiffre d’affaires, nous aspirons à ce qu’il gagne encore plus de terrain. Pour préciser notre ambition, nous souhaitons qu’à chaque étape de son parcours dans notre cave, le client ressente le lien direct avec la terre.
C’est une sorte de militantisme qui passe par l’histoire de chaque vin, spiritueux ou mets. Il s’agit de faire découvrir les hommes et les femmes qui en sont à l’origine, leur terroir, les autres produits qu’ils développent… Cette source d’inspiration est l’image de la création des Domaines qui montent.
En quoi la crise sanitaire a-t-elle pénalisé l’enseigne ?
Le tableau est contrasté. Sur toute la partie restauration, nous avons bien entendu pris du plomb dans l’aile. En outre, du côté du vin, des spiritueux, de la vente à emporter, cela s’est passé plutôt bien.
Nous avons réussi à résister et la fin d’année fut extrêmement honorable. Les gens ont remplacé les loisirs tels que cinéma, théâtre, musées, voyage par le plaisir. Enfin plus globalement, par rapport à l’année dernière, nous sommes restés assez stables en volume et avons enregistré en valeur une progression de 3 à 5%.
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